fbpx
Schizophrénie : entre stigmatisations et espoirs de guérison !

Schizophrénie et les gènes du placenta : quel est le lien existant ?

La schizophrénie est un trouble psychiatrique complexe qui a longtemps intrigué les chercheurs. Bien qu’il existe une compréhension croissante des facteurs génétiques et environnementaux liés à cette maladie, des études récentes ont mis en évidence un lien intéressant entre la schizophrénie et les gènes exprimés dans le placenta.

Ce dernier, autrefois considéré principalement comme une barrière protectrice entre la mère et le fœtus, est maintenant reconnu comme un organe dynamique jouant un rôle crucial dans le développement embryonnaire.

Des chercheurs, tels que Daniel Weinberger, directeur de l’Institut Lieber pour le développement du cerveau à Baltimore, ont découvert que pas moins de 139 gènes impliqués dans la schizophrénie sont également exprimés dans le placenta. Cette découverte suggère que le placenta joue un rôle clé dans l’établissement des connexions entre les facteurs de risque maternels, le développement cérébral du fœtus et l’apparition de troubles comportementaux ultérieurs.

Le placenta assure non seulement la fourniture de nutriments et d’oxygène essentiels au fœtus en développement, mais il va au-delà de ces fonctions de base. En effet, des recherches révèlent que le placenta régule aussi des facteurs de croissance, des hormones et des neurotransmetteurs qui jouent un rôle crucial dans le développement du cerveau. En tant qu’interface entre le fœtus et l’environnement maternel, il influence le développement neurologique et la susceptibilité aux troubles psychiatriques.

Cependant, des complications pendant la grossesse, telles que la prééclampsie, une croissance anormale du fœtus, un placenta praevia ou des césariennes prématurées, peuvent altérer la capacité du placenta à faire face au stress de l’environnement.

De ce fait, lorsqu’il y a une prédisposition génétique à la schizophrénie et que ces complications surviennent, les chances de développer la maladie à l’âge adulte augmentent. Il a également été constaté que ces complications peuvent contribuer au développement d’autres troubles neurodéveloppementaux tels que l’autisme.

Néanmoins, il est important de noter que même en présence de facteurs génétiques et de complications pendant la grossesse, le risque de développer la schizophrénie ne dépasse pas 15 %. De plus, ces recherches ouvrent la voie à de véritables possibilités de prévention de ce type de trouble et d’amélioration de la santé prénatale.

Retour en haut