La kétamine est un médicament principalement utilisé comme anesthésique chez les patients. Cependant, au cours des dernières décennies, elle a suscité un intérêt croissant en tant que traitement potentiel pour la dépression, en particulier pour les cas résistants aux traitements conventionnels.
Des études cliniques ont en effet montré que l’administration contrôlée de kétamine, généralement par voie intraveineuse ou intranasale, peut entraîner une amélioration rapide des symptômes dépressifs, souvent en quelques heures seulement. Cette rapidité d’action est en contraste avec les traitements conventionnels qui peuvent prendre plusieurs semaines pour montrer des effets significatifs.
La kétamine agit en ciblant le système glutamatergique du cerveau, en particulier le récepteur NMDA, ce qui favorise la libération de neurotransmetteurs associés à la régulation de l’humeur, tels que la noradrénaline et la sérotonine. Toutefois, son utilisation dans le traitement de la dépression n’est pas sans controverses. Elle peut entraîner des effets secondaires tels que des hallucinations, de la confusion et une augmentation de la pression artérielle. De plus, en raison de son potentiel d’abus, elle nécessite une supervision médicale stricte.
Il est important de souligner qu’en décembre 2020, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a élargi l’indication de l’eskétamine, une forme spécifique de kétamine administrée par voie orale, pour le traitement de la dépression modérée à sévère. Cette décision a ouvert de nouvelles perspectives dans le domaine des options de traitement.
En conclusion, la kétamine représente un nouvel espoir pour les personnes souffrant de dépression résistante aux traitements classiques.