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Gisèle Halimi : l’avocate et militantes des droits de la femme

Née le 27 juillet 1927 à La Goulette en Tunisie, Gisèle Elise Taïeb est une avocate et femme politique franco-tunisienne, qui s’est engagée dès son plus jeune âge en faveur du féminisme.

Faisant partie d’une famille juive qui pense que la naissance d’une fille est une malédiction, Gisèle Halimi grandit avec un sentiment de révolte. Sa première action féministe est survenue à l’âge de 10 ans en faisant une grève de faim pour réclamer son droit à la lecture. Six ans après, elle résiste à la pression familiale et sociale en s’opposant à un mariage arrangé. 

Elle décolle pour la France à l’âge de 18 ans et entame ses études à la faculté de droit de Paris. En 1949, elle revient à Tunis et s’inscrit au barreau. Avec une carrière d’avocate déjà entamée dans son pays, elle déménage à Paris en 1956. 

Gisèle s’engage dans plusieurs causes, son terrain de prédilection étant : la décolonisation, le droit à l’avortement, la criminalisation du viol ou encore l’interdiction du port du voile à l’école.

 Cette grande figure du féminisme a prôné l’indépendance de l’Algérie à l’âge de 33 ans, et devient l’avocate de la militante FLN Djamila Boupacha. Elle connaît également une carrière politique en passant comme députée de 1981 à 1984 et ambassadrice de la France à l’UNESCO de 1985 à 1986.

Côté vie privée, elle se marie deux fois : avec Paul Halimi comme premier époux, dont elle divorce en 1959 sans se délester de son prénom, ensuite avec Claude Faux.

Le 28 juillet 2020, Gisèle Halimi, la battante et l’insoumise, décède à l’âge de 93 ans.     

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