Jusqu’au début du XXe siècle, les parfums portés par les femmes se divisaient en deux catégories. Les “femmes respectables” préféraient de simples parfums discrets qui représentaient l’essence d’une seule fleur de jardin, par exemple. En revanche, les prostituées, les demi-mondaines et les courtisanes étaient associées à des parfums musqués qui avaient du punch.
Chanel elle-même était autrefois une femme entretenue issue d’un milieu modeste qui utilisait l’argent de ses amants pour financer ses projets commerciaux. Elle souhaitait créer un parfum qui plairait à la fois aux femmes respectables et aux demi-mondaines en créant un parfum mêlant l’attrait d’arômes comme le jasmin, le musc et des fleurs moins discrètes.
Cette approche non conventionnelle, liée à l’évolution de l’esprit féminin et flappers des années 1920, s’est avérée un succès commercial. De plus, le fort pourcentage d’aldéhydes du parfum permettait à la fragrance de persister sur la peau de la personne qui le portait, ce qui était plus pratique pour les femmes occupées et “modernes” qui ne se concentraient pas uniquement sur la beauté.